Ptite ébauche de mon background perso, j'ai laissé pas mal de piste pour une éventuelle poursuite, c'est vrai que c'est un peu court, m'enfin la flemme du matin j'ai pas réussi à faire plus Au début il n'y avait rien.....
Ah si il y avait la marmite de Grand Maman Troll.
Elle tournait et tournait encore sa longue cuillère rouillée dans le grand récipient en fonte et chacun des membres de la tribu salivait. La matriarche de la tribu s’était leur cœur à tous, leur estomac aussi car elle seule connaissait le secret des épices zandalaris et hakkaris…
Contemplant le spectacle, Keïdjin se demandait ce qui garnirait le menu de ce soir. Si la chance était au rendez vous, peut être que la délicate chaire d’une kaldorei éveillerait chacune de ses papilles…
La tribu ne comptait que quelques membres, une vingtaine tout au plus. Nichée aux confins des Tarides, sur une petite crête, bien peu était ceux qui connaissaient son existence. De fait, cette dernière ne prenait guère part aux festivités politiques qui se nouaient dans le monde d’en bas. L’arrivée des colonies orcs et le pacte de leurs dirigeants sombrelances ne préoccupaient guère ces trolls là. Quelques percées elfiques venant d’Orneval avait tout du moins su éveillée la curiosité et certains avaient consenti à affûter leurs lames.
*Ce fumet si doux, ce goût si exquis… C’est bien une jeune kaldorei* Avec délectation, Keïdjin se mit à machouiller l’avant bras de ce qui eût été par le passé une fière chasseresse elfe de la nuit. Pour montrer sa satisfaction, le jeune troll rota goulument au nez de Grand Maman Troll. La chef du clan esquissa un sourire de remerciement effrayant, chacune de ses longues dents émoussées par l’age luisant dans le crépuscule de Kalimdor.
Ce soir là, le jeune troll s’endormit repu. L’inexorabilité d’une vie rythmée par les chasses, les pêches et les festins le satisfaisait pleinement. C’était un peuple simple, bien loin des sombres et inquiétants pouvoirs de leurs lointains cousins pratiquant la magie noire. La puissance de la tribu ne se résumait guère qu’à la dextérité de la matriarche dans sa marmite...Un jour peut être Grand Maman Troll consentirait à lui transmettre une partie de son savoir culinaire. Peut être même que Keïdjin deviendrait il l’apprenti de Grand Maman Troll qui sait ?
Les rêves de casseroles, de poissons et de recettes mystérieuses furent écourtés. Le fracas des armes allait entacher cette nuit sans lune. Le feu du campement était éteint et une étrange odeur s’était répandue dans chacune des huttes. Keïdjin huma les effluves qui parvenaient à ses narines.
*Un mélange d’alcool et de souffre*Il y avait un troisième élément plus difficile à définir, de la sueur, mais pas de troll…
*Ca sent… L’humain...*Le jeune troll en tomba de son hamac. Se hissant à l’exterieur de sa hutte, il vit alors une pluie de flèches enflammées s’abattre sur les toits de brindilles des bicoques. Préalablement enduit d’une substance inflammable, ces dernières se transformaient à tour de rôle en gigantesques brasiers, illuminant toute les Tarides. Des cris stridents se mirent alors à fendre le silence nocturne et quelques torches vivantes sortirent des habitations pour s’échouer inertes sur la terre battue du camp. Tétanisé par le spectacle, Keïdjin contemplait le désastre, impuissant. Une voix lui glissa à l’oreille
« Grand Maman Troll va t’aider Keïdjin, tu vivras ».
Derrière lui, la vieille matriarche se tenait debout, son dos hérissé par les projectiles humains. Un liquide saumon glissait le long de ses jambes, probablement l’émultion du sang et du poison contenu par les flèches dispersés sur son corps. Lentement elle se mit à psalmodier d’étranges incantations dans un langage inconnu. D’un coup ses yeux se tintèrent de pourpre et chacune des flèches décochées criblant Grand Maman Troll se mirent alors à tomber sous les convulsions de ses propres muscles.
« Fuit à Orgrimmar, demande Zayus, il t’enseignera ce que je sais ». D’une pression des deux pouces, la vieille troll frappa le front de Keïdjin. Un fin halo lumineux se mit alors à enduire tout son être.
« Maintenant Keïdjin court sans te retourner et laisse Grand Maman Troll rejoindre ceux qu’elle a fuit». La brise du matin se mit alors à souffler et la vieille s’effondra.
Keïdjin se décida donc à courir, courir pour vivre. Les flèches ne cessaient de percer le ciel mais mystérieusement aucune douleur, comme si ces dernières manquaient à chaque fois leur cible.
Quand les rayons du soleil de midi commencèrent à bruler la peau du jeune troll, il foulait déja la terre rouge de Durotar…